NOTIONS DE TEXTILE

La fabrication textile, en particulier celle du textile technique, est une énorme industrie où chaque jour de nouvelles innovations au niveau des matières utilisées, des procédés de fabrication, des tests réalisés, permettent la réalisation de produits aux caractéristiques toujours plus évoluées et performantes. Ce secteur d'activité étant donc en évolution constante, ce guide ne fait que donner les bases du textile et de sa fabrication, afin de permettre aux clients Quaerius de comprendre, choisir et être capables de comparer les produits.

 

1. Le textile

Le mot textile désigne tout matériau susceptible d’être tissé ou tricoté. Par extension, le mot peut désigner le produit en lui même après transformation du matériau originel (exemple : l’extérieur de la chaussure est en cuir pleine fleur et textile).

On distingue deux grandes classes de textiles, qui peuvent se retrouver dans tout le catalogue Quaerius :

  • les textiles traditionnels, utilisés pour la "vie courante" : vêtements de mode "classique", textiles d'ameublement,
  • les TUT (Textile à Usage Technique), utilisés en fonction de leurs caractéristiques pour usage spécifique : vêtements à usage technique, textile médical, etc.

 

2. Les fibres

La fibre est l’élément de base du textile. C’est à partir de cette fibre (composée d'une matière ou plusieurs) que l’on fabrique les fils qui servent à la fabrication du textile (grâce au procédé de filature).

Il existe trois grandes catégories de fibres :

  • les fibres naturelles : végétales (coton, lin, chanvre...) ou animales (laine, soie, poils d'animaux...),
  • les fibres chimiques : artificielles (viscose, caoutchouc, latex...) ou synthétiques (polyester, polyamide, élasthanne...),
  • les fibres minérales

Des mélanges entre diverses fibres peuvent être réalisés, afin d’obtenir une nouvelle fibre aux propriétés différentes (on parle de mélange intime lorsque réalisé directement au niveau de la création de la fibre). On peut alors assembler des fibres naturelles avec des fibres synthétiques : un exemple courant est le polycoton (mélange de polyester et de coton).

 

3. La fabrication textile

Le processus simplifié de la fabrication textile est le suivant : à partir de fibres d’origine diverses comme précisé ci-dessus (animales, végétales, artificielles, synthétiques ou minérales), des fils sont fabriqués (grâce au procédé dit de filature), puis assemblés selon une technique qui diffère en fonction des propriétés recherchées (notamment dans les tissus techniques), afin d'obtenir un textile (tissu, tricot, non-tissé…).

Ces diverses techniques sont nombreuses, aussi ne sont abordés ci-dessous que les textiles obtenus par les techniques utilisées dans les produits du catalogue Quaerius (il s'agit des textiles les plus courants, tant dans la catégorie traditionnelle que technique) :

  • le tissu (obtenu par le tissage de plusieurs fils),
  • le tricot (obtenu par le tricotage d'un seul fil),
  • le non-tissé ou l'étoffe (obtenu par l'agglomération de fibres).

 

3.1 Le tissu

Le tissage consiste à faire s'entrecroiser deux fils, pour obtenir un tissu :

  • les fils de chaîne, disposés sur le métier à tisser et servant de support,
  • les fils de trame, passant sous et sur les fils de chaîne, à des régularités différentes selon le schéma final de tissu que l'on souhaite obtenir.

 

Ces schémas de tissage sont appelés armure. Il en existe 3 grands types (chacune ayant plusieurs dérivés, les termes exacts et complets sont employés et précisés dans les caractéristiques de chaque produit textile sur Quaerius) :

  • la toile (ou taffetas), qui est un tissu obtenu en croisant le fil de trame à chaque fil de chaîne, donnant un aspect régulier et plat.

  • le sergé, facile à reconnaître avec sa structure en diagonale (également en chevron selon certains dérivés), fait passer le fil de trame sous un, puis deux ou plusieurs autres fils de chaîne.

  • le satin, reconnaissable à sa douceur au toucher (en particulier avec de la soie) et son aspect brillant, est obtenu en faisant passer le fil de trame sous quatre fils de chaîne ou plus, puis passer au dessus d'un fil et recommencer. C'est ce nombre de fils enjambés qui lui donne son aspect brillant et souple.

       

Le Ripstop

Le Ripstop (littéralement "arrêt de déchirures") est utilisé dans une grande partie des textiles techniques aujourd'hui. Le mot Ripstop est souvent utilisé de manière floue. Il s'agit d'une armure qui reprend le principe de l'armure toile (fils de chaîne et fils de trame s'entrecroisant à chaque fil), où à intervalles réguliers (tous les X fils), les fils de trame et fils de chaîne sont plus épais, plus résistants (les fils étant plus épais, il sont plus visibles).

C'est cette construction qui donne au tissu Ripstop son aspect quadrillé. On obtient alors un maillage (non dans le sens textile du terme mais dans son sens schématique), permettant de compartimenter le tissu en une multitude de petits "carrés", et d'isoler, lorsqu'elle arrive, une déchirure pour la contenir. Le Ripstop n'est pas une matière ou une fibre. C'est bien une technique de tissage.

On peut parler pour abréger, de tissu Ripstop (en raison de son quadrillage si particulier), mais la fibre avec laquelle il est tissé peut varier (sur le catalogue Quaerius, il s'agit très régulièrement d'une fibre polycoton).   

Ci-dessus, la chemise Stryke de 5.11 Tactical : on peut voir avec discernement l'aspect quadrillé du tissu Ripstop.

 

3.2 Le tricot

Le tricotage quant à lui, consiste à créer à partir d'un seul fil, un schéma de boucles superposées les unes aux autres, formant un ensemble solidaire et compartimenté appelé "maille". Dans son sens textile cette fois, le mot maille désigne ce schéma particulier obtenu par tricotage, même s'il est souvent utilisé pour décrire un schéma obtenu par d'autres techniques comme le tissage. A titre de comparaison les filets de pêche suivent la même construction, d'où l'expression "passer entre les mailles du filet".

Le produit textile final obtenu à partir du tricotage est souvent directement appelé tricot.

           

 

3.3 Le non-tissé

Les textiles non-tissés sont le résultat de l'agglomération de fibres ou filaments, constituant au final une nappe homogène. Ces fibres sont agglomérées et maintenues ensemble au moyen de procédés divers : liage thermique, liage mécanique, air sous pression, etc.

 

 

(Sources images : 5.11 tactical ; Larousse.fr ; Wikipedia, https://piednudanslherbe.wordpress.com)